III) Une approche de la communication animale

1)  La sélection naturelle et les phéromones : une évolution au cours du temps

Progressivement, la sélection naturelle a favorisé les individus les plus aptes à communiquer sexuellement (donc à se reproduire), de telle manière qu'aujourd'hui chaque espèce possède son rythme propre de communication.
En effet, une espèce capable de se reproduire rapidement sera plus apte a se développer en force et pourra se défendre plus facilement contre des prédateurs.

2) Autres modes de communication chez les animaux, et leurs fonctions

          On distingue cinq catégories de signaux, selon leur mode de transmission : les signaux visuels, sonores, olfactifs, tactiles et les plus rares électriques et vibratoires (appelés également "tactiles à distance"). Un signal spécifique ne peut être utilisé que dans une seule condition spécifique pour servir une fonction précise. Ainsi, les animaux seraient bien en peine de communiquer avec des signaux électriques, dans un milieu aussi mauvais conducteur que l'air. La catégorie et la structure d'un signal dépendent à la fois de sa fonction, du milieu traversé et de la taille de l'émetteur.
           Les signaux visuels se transmettent par des motifs, ou des postures (comme les pas de danse des Grues). Ces signaux peuvent être combinés, par une posture particulière cachant certains motifs de l'anatomie.
          Les signaux acoustiques sont transmis, dans leur cas, selon un ordre de grandeur de 340m/s dans l'air, contre 1500m/s dans l'eau. Ils peuvent également être atténués par des obstacles durant le chemin d'émission.
          Les signaux tactiles, flexibles et instantanés sont utilisés généralement lors d'interactions entre partenaires sexuels, car ils sont en effet un langage très "intime".
          Les signaux électriques, extrêmement rares sont encore en cours d'analyse, et ne seraient utilisés que par certains poissons d'eau douces ayant une visibilité très faible.

          Les messages qui transitent par ces modes de communications sont d'ordres divers, comme la défense, la communication sexuelle ou familiale, la coopération alimentaire, l'harmonisation sociale, ou encore le mimétisme offensif.


Conclusion:
Les phéromones s'inscrivent dans une multitude de signaux de communication divers et sont spécifiques d'une espèce. La sélection naturelle, en déterminant le génotype, est responsable de l'unicité des messages transitant par ce mode de communication.

Les phéromones humaines suscitent des débats animés. Leur rôle dans l'attirance des humains envers d'autres humains demeure controversé, en partie parce que les canaux nasaux employés par les animaux pour sentir les phéromones semblent inactifs chez les êtres humains (certains chercheurs prétendent que cela est faux et que nous n'avons tout simplement pas identifié le nerf qui permet de les sentir).